Le célèbre artiste ALPHA BLONDY pour vos événements privés

 

 Est-il encore besoin de présenter ALPHA BLONDY, qui depuis les années 1980 est l’incarnation du reggae africain


 Rappelons simplement que depuis l’album Jah Glory en 1982, il a enchainé les succès sans jamais renoncer à donner du sens à sa musique, dénonçant les injustices et fustigeant les puissants, mêlant instruments traditionnels et programmations synthétiques. 

   

******* Crédit Alpha Blondy **********

   

 Avec plus de 20 albums studio étalés sur cinq décennies, on aurait pu croire qu’il avait tout dit. Loin de là, comme le conrme ce nouveau projet, Eternity, qui ouvre un chapitre inédit dans la saga de cet infatigable artiste.
Depuis Human Race, son dernier disque paru en 2018, Alpha n’a pas chômé. Et n’a pas attendu la pandémie pour s’enfermer en studio: «On travaille sur Éternité depuis trois ans, on a continué pendant le covid, à la maison à Abidjan. Je suis un radical traditionaliste, je joue avec les mêmes musiciens depuis très longtemps. On fait des programmations, on envoie les chiers aux musiciens, et ils travaillent dessus avec de vrais instruments». 

ALPHA BLONDY contact booking

 Si les propos sont comme toujours sans concession, la douceur musicale est malgré tout au rendez-vous. «Je n’ai jamais considéré la musique comme une arme, c’est un langage de ralliement» explique-t-il depuis Abidjan, son ef où il a
 établi son studio. « Chanteur engagé ne veut pas dire qu’il faut forcément engueuler les gens. Je parle du vécu du continent africain et du monde dans lequel nous vivons. La pauvreté n’est pas une mode, les guerres non plus, l’injustice non plus. C’est mon ressenti, ce que je vis dans ma chair».
 
 Et de fait, le premier single tiré de cette nouvelle sélection de chansons parait avoir été écrit dans l’urgence de l’actualité belliqueuse. Pourtant, « Pompier Pyromane» a été composé il y a trois ans. «J’étais déjà en colère par rapport à l’ONU qui ne joue pas son rôle, j’avais envie de pousser ce cri du coeur. Ça coïncide tellement avec ce qui se passe actuellement entre la Russie et l’Ukraine qu’on a l’impression que ça a été conçu pour ça».
 La musique d’Alpha, c’est le partage. Et ses invités en sont le reet, avec des old timers et des jeunes espoirs. Dans la première catégorie, Clinton Fearon, chanteur des Gladiators de passage à Abidjan, apporte sa voix à ce titre puissant,
 plaidoyer contre cette violence faite aux femmes qu’Alpha écrivit après avoir été traumatisé par l’excision d’une cousine.
 
 ALPHA BLONDY
Sidiki Diabaté, ls de Toumani Diabaté, chante sur «Layiri (Le Serment)», tandis
que son père y joue de la kora. Un nouvel exemple de ce mix africain-jamaïcain
qu’Alpha maitrise à la perfection. D’ailleurs, qui d’autre que lui serait capable de
faire un remake du «Soul Rebel» de Bob Marley en le titrant «African Rebel» et
en y ajoutant une cornemuse? «J’ai écouté 1700 versions de ce classique, et je
voulais que la mienne soit différente». Mission accomplie.

Et en parlant d’Afrique, c’est au Ghana qu’Alpha a trouvé le protagoniste idéal
pour intervenir sur le single «Love Power»: Stonebwoy. «Il était en Côte d’Ivoire
pour la promo d’une chanson qu’il avait interprété avec Sean Paul en Jamaïque.
Il est passé sur Alpha Blondy FM, et il a souhaité me rencontrer. Il est venu en
studio quand je travaillais sur “Love Power”, et il a aimé». Le résultat? Une chanson
douce et mélodieuse qui prône le pouvoir de l’amour contre l’amour du pouvoir,
deux générations qui se retrouvent sur une rythmique reggae.

Couleur Brésil sur «New Bahia», ûte traversière sur «Koun Faya Koun», Alpha
aime épicer son reggae avec des inuences venues d’ailleurs. Quand au morceau
qui donne son titre à l’album, «Eternity», sous-titré «Le Chant Du Pèlerin»,
Alpha explique: «C’est mystique. Quand on va à La Mecque, tout le monde est
tenu de réciter ce chant. Quand j’y suis allé et que j’ai vu ces milliers de personnes
converger vers la même direction en chantant ce refrain, ça m’a donné
l’idée de cette chanson, que j’ai écrite en anglais et en dioula».

Et il conclue son album avec «Épistémicide», une mise en musique de discours
panafricains, 17 minutes intenses. «Certains pensent que pour réussir dans la vie
il faut forcément aller en Europe, que le bonheur est de l’autre côté. Voilà pourquoi
j’ai choisi de mettre en musique Cheikh Anta Diop, Aminata Traoré et Fatou
Diome, que j’aime beaucoup. J’ai pris ces trois personnages pour le message
qu’ils portent, ils dénoncent tous la même chose, les Africains qui passent leur
temps à se plaindre et les Européens avec leurs complices africains qui continuent
à saigner l’Afrique».

18 chansons, 18 prises de parole, de conscience, un double album sous le signe
de l’indépendance puisque cette fois, ALPHA BLONDY s’est affranchi des maisons de
disques et est devenu son propre producteur. «Quarante ans de carrière dans
les maisons de disques, j’ai compris le système!» lance Alpha. «Cet album, c’est
celui de la maturité spirituelle. Il n’a pas une couleur tribale, c’est hautement
humanoïde» conclut-il.
Libre comme toujours, indépendant comme jamais, Alpha Blondy fait son grand
retour avec Eternity.  
Il était temps. 

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